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Pneumonie : tout savoir sur les causes, symptômes et traitements

13 mars 2024
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Alexis Bikfalvi

Introduction

La pneumonie est une infection aiguë des poumons qui provoque une inflammation et un remplissage des alvéoles, les petites cavités où se font les échanges gazeux entre l’air et le sang. La pneumonie peut affecter un ou plusieurs lobes pulmonaires, ou se répartir de façon diffuse dans les poumons. Elle peut être causée par des bactéries, des virus, des champignons ou d’autres micro-organismes. La pneumonie est une maladie fréquente et potentiellement grave, surtout chez les personnes âgées, les enfants, les personnes immunodéprimées ou souffrant de maladies chroniques respiratoires ou cardiaques.

La pneumonie se manifeste par des symptômes tels que la toux, la fièvre, les frissons, la difficulté à respirer, la douleur thoracique ou la fatigue. Le diagnostic repose sur l’examen clinique, la radiographie pulmonaire, la prise de sang et le prélèvement de crachats ou de sang pour identifier l’agent responsable. Le traitement dépend du type de pneumonie et de sa sévérité. Il peut inclure des antibiotiques, des antiviraux, des antifongiques, des antipyrétiques, des antitussifs, des fluidifiants bronchiques, de l’oxygénothérapie ou dans les cas sévères une ventilation assistée. La prévention de la pneumonie passe par la vaccination, l’hygiène des mains, le port du masque, l’évitement du tabagisme et le renforcement du système immunitaire. Dans cet article, nous allons vous expliquer tout ce que vous devez savoir sur la pneumonie : ses causes, ses symptômes, son diagnostic, son traitement et ses complications possibles. Nous allons également vous donner des conseils pour prévenir la pneumonie.

Les types de pneumonie

La pneumonie peut être classée selon différents critères, tels que le lieu d’acquisition, l’agent responsable, la zone pulmonaire touchée ou le degré de sévérité. Voici les principaux types de pneumonie que vous devez connaître :

La pneumonie aiguë communautaire

C’est la forme la plus courante de pneumonie. Elle se contracte en dehors de l’hôpital ou dans les 48 heures suivant l’admission. Elle peut être causée par des bactéries, des virus, des champignons ou des parasites. Les agents les plus fréquents sont le pneumocoque, le mycoplasme, le virus de la grippe et le virus respiratoire syncytial. La pneumonie aiguë communautaire se manifeste par une fièvre élevée, une toux productive, une douleur thoracique et une détresse respiratoire. Le traitement repose sur les antibiotiques, les antiviraux ou les antifongiques, selon le germe en cause.

La pneumonie acquise à l’hôpital (nosocomiale)

C’est une pneumonie qui survient au cours d’un séjour hospitalier, après 48 heures d’admission ou dans les 14 jours suivant la sortie. Elle est souvent plus grave que la pneumonie communautaire, car elle est due à des germes plus résistants aux antibiotiques. Les agents les plus fréquents sont le staphylocoque doré, le pseudomonas, l’acinetobacter et le klebsiella. La pneumonie nosocomiale se manifeste par une fièvre persistante, une toux purulente, une détresse respiratoire et une altération de l’état général. Le traitement repose sur des antibiotiques à large spectre, adaptés au germe identifié.

La pneumonie d’aspiration

C’est une pneumonie qui résulte de l’inhalation de substances étrangères dans les poumons, comme des aliments, des liquides, des vomissements ou des sécrétions buccales. Elle peut survenir chez les personnes qui ont des troubles de la déglutition, de la toux ou de la conscience. Elle peut être causée par des bactéries anaérobies, comme le fusobacterium, le peptostreptococcus ou le bacteroides. La pneumonie d’aspiration se manifeste par une fièvre, une toux fétide, une haleine nauséabonde et une détresse respiratoire. Le traitement repose sur des antibiotiques actifs contre les anaérobies, comme le métronidazole ou la clindamycine.

La pneumonie à germe opportuniste

C’est une pneumonie qui affecte les personnes dont le système immunitaire est affaibli, comme les patients atteints du sida, les transplantés, les cancéreux ou les personnes sous corticoïdes. Elle est due à des germes qui ne sont pas habituellement pathogènes, mais qui profitent de la baisse des défenses de l’organisme pour provoquer une infection. Les agents les plus fréquents sont le pneumocystis jirovecii, le cytomégalovirus, le cryptococcus ou l’aspergillus. La pneumonie à germe opportuniste se manifeste par une fièvre, une toux sèche, une dyspnée et une hypoxémie. Le traitement repose sur des médicaments spécifiques, comme le co-trimoxazole, le ganciclovir, l’’amphotéricine B ou le voriconazole.

Causes de la pneumonie

La pneumonie est une infection des poumons qui peut avoir différentes causes. Selon le type d’’agent infectieux, la pneumonie peut être plus ou moins grave et nécessiter un traitement adapté. Voici les principales causes de la pneumonie  :

Infections bactériennes

Les bactéries sont les causes les plus fréquentes de pneumonie chez les adultes. Elles peuvent être transmises par l’’air, par contact avec des personnes malades ou par des objets contaminés. La bactérie la plus courante est le pneumocoque, qui provoque une pneumonie aiguë communautaire. D’’autres bactéries, comme le staphylocoque doré, le pseudomonas ou le klebsiella, peuvent être responsables de pneumonies nosocomiales, c’’est-à-dire acquises à l’’hôpital. Certaines bactéries, comme la légionelle, le mycoplasme ou la chlamydia, peuvent également causer des pneumonies atypiques, qui se caractérisent par des symptômes moins sévères et une évolution plus lente.

Virus et champignons

Les virus sont les causes les plus fréquentes de pneumonie chez les enfants. Ils peuvent être transmis par la toux, les éternuements ou les sécrétions nasales. Les virus les plus courants sont le virus respiratoire syncytial, le virus de la grippe, le virus parainfluenza et les rhinovirus. Les pneumonies virales sont souvent moins graves que les pneumonies bactériennes, mais elles peuvent se compliquer par une surinfection bactérienne. Certains virus, comme le virus du SARS-CoV2 ou le SRAS, peuvent provoquer des pneumonies sévères.

Les champignons sont des causes rares de pneumonie, qui touchent surtout les personnes dont le système immunitaire est affaibli, comme les patients atteints du sida, les transplantés, les cancéreux ou les personnes sous corticoïdes. Les champignons les plus fréquents sont le pneumocystis jirovecii, le cytomégalovirus, le cryptococcus ou l’aspergillus. Les pneumonies à champignons sont difficiles à diagnostiquer et à traiter, et peuvent entraîner des complications graves.

Facteurs favorisant la survenue d’une pneumonie

La pneumonie peut toucher tout le monde, mais certaines personnes sont plus susceptibles de la développer que d’autres. Il existe des facteurs qui augmentent le risque de contracter une pneumonie, soit en facilitant la pénétration des germes dans les poumons, soit en affaiblissant les défenses de l’organisme. Voici les principaux facteurs favorisant la survenue d’une pneumonie :

L’âge

Les enfants et les personnes âgées sont plus vulnérables à la pneumonie. Les nourrissons ont un système immunitaire immature et des voies respiratoires étroites, ce qui les rend plus sensibles aux infections. Les personnes de plus de 65 ans ont souvent une baisse de l’immunité, une diminution de la toux et des sécrétions bronchiques, ainsi que des maladies chroniques associées, comme le diabète ou l’insuffisance cardiaque. Après 65 ans, les pneumonies sont trois à six fois plus fréquentes.

Maladie pulmonaire préexistante

Les personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques, comme l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), l’emphysème ou la mucoviscidose, sont plus exposées à la pneumonie. Ces maladies altèrent la fonction pulmonaire, favorisent la stagnation des sécrétions et diminuent la résistance aux infections. Le tabagisme et l’exposition à la fumée secondaire sont également des facteurs de risque, car ils irritent les voies respiratoires et nuisent au mécanisme de défense des cils bronchiques.

Hospitalisation

Les personnes hospitalisées, surtout en réanimation ou sous assistance respiratoire, peuvent développer des pneumonies nosocomiales, c’est-à-dire acquises à l’hôpital. Ces pneumonies sont souvent plus graves que les pneumonies communautaires, car elles sont dues à des germes plus résistants aux antibiotiques. Les agents les plus fréquents sont le staphylocoque doré, le pseudomonas, l’acinetobacter et le klebsiella.

Déficit immunitaire

Les personnes dont le système immunitaire est affaibli par diverses affections, comme le VIH, le sida, le cancer, la transplantation d’organe ou la prise de corticoïdes, sont davantage exposées aux pneumonies opportunistes. Ces pneumonies sont dues à des germes qui ne sont pas habituellement pathogènes, mais qui profitent de la baisse des défenses de l’organisme pour provoquer une infection. Les agents les plus fréquents sont le pneumocystis jirovecii, le cytomégalovirus, le cryptococcus ou l’aspergillus.

Symptômes de la pneumonie

La pneumonie est une infection des poumons qui peut avoir des conséquences graves si elle n’est pas traitée à temps. Il est donc important de reconnaître les symptômes de la pneumonie et de consulter un médecin dès que possible. Voici les principaux signes qui doivent vous alerter :

Symptômes courants

Les symptômes de la pneumonie peuvent varier selon le type de pneumonie, l’agent responsable, l’âge et l’état de santé de la personne atteinte. Toutefois, les symptômes les plus courants sont :

  • Une forte toux, avec ou sans crachats (mucus ou pus) ;
  • Une fièvre, souvent élevée, avec des frissons ;
  • Une difficulté à respirer ou un essoufflement ;
  • Une douleur dans la poitrine, qui augmente à l’inspiration ou à la toux ;
  • Une fatigue, un malaise général, une perte d’appétit ;
  • Des nausées, des vomissements, de la diarrhée (plus fréquents chez les enfants).

Ces symptômes peuvent apparaître de façon brutale ou progressive. Ils peuvent être plus ou moins intenses selon la gravité de la pneumonie.

Quand consulter un médecin

Il est recommandé de consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes de la pneumonie, surtout si vous faites partie des personnes à risque, comme les enfants, les personnes âgées, les personnes immunodéprimées ou souffrant de maladies chroniques. Le diagnostic de la pneumonie repose sur l’examen clinique, la radiographie pulmonaire, la prise de sang et le prélèvement de crachats pour identifier l’agent responsable.

Il faut consulter un médecin en urgence si vous présentez des signes de détresse respiratoire, comme une respiration rapide, superficielle ou sifflante, une cyanose (coloration bleutée de la peau ou des lèvres), une confusion ou une somnolence. Ces signes indiquent que la pneumonie est sévère et qu’elle nécessite une hospitalisation et une oxygénothérapie.

Diagnostic de la pneumonie

Le diagnostic de la pneumonie repose sur l’évaluation des symptômes, l’examen physique et des examens complémentaires. Ces examens permettent de confirmer la présence d’une infection pulmonaire, d’identifier l’agent responsable, d’évaluer la gravité de la pneumonie et de dépister d’éventuelles complications. Voici les principaux examens utilisés pour le diagnostic de la pneumonie :

Examens médicaux

Les examens médicaux comprennent :

  • L’auscultation des poumons avec un stéthoscope : le médecin écoute les bruits respiratoires à la recherche de râles, de sifflements ou de diminution du murmure vésiculaire, qui sont des signes d’inflammation ou de congestion des poumons ;
  • La radiographie du thorax : c’est l’examen de référence pour confirmer le diagnostic de pneumonie. Elle permet de visualiser le foyer infectieux, sa localisation, son étendue et sa densité. Elle peut également révéler des complications comme un épanchement pleural, un abcès ou une cavitation ;
  • L’utrason pleuro-pulmonaire : c’est un examen effectué grâce à une sonde d’échographie qui est appliquée au niveau des poumons. Il permet de visualiser un foyer infectieux ou un épanchement. L’avantage est que cet examen est rapide, simple, réalisable au domicile du patient et n’est pas irradiant ;
  • La CT scanner du thorax : c’est un examen plus précis que la radiographie, qui permet de mieux définir les caractéristiques du foyer infectieux et de détecter des anomalies plus subtiles. Elle est indiquée en cas de doute diagnostique, de pneumonie atypique, de pneumonie sévère ou de suspicion de complications ;
  • La prise de sang : Elle peut montrer une augmentation des globules blancs (leucocytose), qui témoigne d’une réaction inflammatoire, une augmentation des polynucléaires neutrophiles, qui sont des cellules impliquées dans la défense contre les bactéries, et une augmentation de la protéine de l’inflammation (CRP) ;
  • Le prélèvement de crachats : c’est une analyse microbiologique qui permet d’identifier l’agent responsable de la pneumonie, en cultivant les germes présents dans les sécrétions bronchiques. Elle permet de choisir l’antibiotique le plus adapté au germe en cause ;

Interprétation des résultats

L’interprétation des résultats des examens médicaux permet de poser le diagnostic de pneumonie, d’en déterminer le type, la cause et la sévérité, et de choisir le traitement le plus approprié. Le médecin se base sur les critères suivants :

  • La présence d’un foyer infectieux à la radiographie du thorax, qui peut être uni- ou bilatéral, segmentaire ou lobaire, alvéolaire ou interstitiel ;
  • La nature de l’agent responsable, qui peut être bactérien, viral, fongique ou parasitaire, selon le résultat du prélèvement de crachats ou de sang ;
  • Le degré de sévérité de la pneumonie, qui peut être évalué à l’aide de scores cliniques, comme le score CURB-65 ou le score PSI, qui prennent en compte des paramètres comme l’âge, la fréquence respiratoire, la pression artérielle, la confusion mentale, l’urée sanguine et la saturation en oxygène. Ces scores permettent de définir le niveau de gravité de la pneumonie et le lieu de prise en charge (ambulatoire, hospitalisation conventionnelle ou en soins intensifs) ;
  • L’existence de complications, comme un épanchement pleural, un abcès, une cavitation, une détresse respiratoire aiguë ou une septicémie, qui peuvent être détectés par la radiographie, l’ultrason pleuro-pulmonaire ou le CT scanner.

Prévention de la pneumonie

La pneumonie est une infection grave des poumons qui peut entraîner des complications et des décès. Il est donc essentiel de prévenir la pneumonie autant que possible, en adoptant des mesures de protection individuelles et collectives. Voici les principaux moyens de prévenir la pneumonie :

Vaccins

La vaccination est un moyen efficace de prévenir la pneumonie causée par certains agents infectieux. Il existe des vaccins contre les bactéries les plus fréquentes, comme le pneumocoque et l’Haemophilus influenzae de type B (Hib), ainsi que contre les virus de la grippe et du COVID-19. Ces vaccins sont recommandés pour les personnes à risque de pneumonie, comme les enfants, les personnes âgées, les personnes immunodéprimées ou souffrant de maladies chroniques. Il est important de respecter le calendrier vaccinal et de se faire vacciner chaque année contre la grippe et le COVID-19, car ces virus peuvent évoluer et nécessiter des rappels.

Conseils pour réduire le risque

En plus de la vaccination, il existe des gestes simples que vous pouvez adopter au quotidien pour réduire votre risque de pneumonie, notamment pendant l’hiver. Voici quelques conseils :

  • Arrêtez de fumer, car la fumée du tabac réduit la capacité de votre corps à combattre les infections. Évitez également l’exposition à la fumée secondaire ;
  • Lavez-vous les mains régulièrement avec de l’eau et du savon, ou avec une solution à base d’alcool. Les mains sont constamment en contact avec des microbes qui peuvent causer toutes sortes d’infections, dont une pneumonie. Ces microbes entrent dans le corps lorsque vous vous frottez les yeux, le nez ou la bouche ;
  • Couvrez-vous le nez et la bouche lorsque vous toussez ou éternuez, avec un mouchoir ou le pli du coude. Jetez vos mouchoirs après usage. Ne partagez pas votre verre ou vos ustensiles avec une personne malade ;
  • Portez un masque lorsque vous êtes en contact avec des personnes malades ou lorsque vous vous rendez dans des lieux publics. Le masque peut vous protéger contre les gouttelettes respiratoires qui contiennent des germes ;
  • Ayez une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, qui vous apportent des vitamines et des antioxydants. Buvez suffisamment d’eau pour vous hydrater et fluidifier vos sécrétions bronchiques ;
  • Faites de l’exercice physique régulièrement, pour renforcer votre système immunitaire et votre capacité respiratoire. Évitez les efforts intenses si vous êtes malade ;
  • Dormez suffisamment, pour permettre à votre organisme de se régénérer et de lutter contre les infections. Évitez le stress, qui peut affaiblir vos défenses naturelles.

Traitement de la pneumonie

Le traitement de la pneumonie vise à éliminer l’agent infectieux responsable de l’inflammation des poumons, à soulager les symptômes et à prévenir les complications. Le choix du traitement dépend du type de pneumonie, de sa sévérité, de l’âge et de l’état de santé du patient. Voici les principaux traitements utilisés pour la pneumonie :

Les antibiotiques

Les antibiotiques sont des médicaments qui tuent ou empêchent la croissance des bactéries. Ils sont le traitement de choix pour les pneumonies bactériennes, qui sont les plus fréquentes chez les adultes. Les antibiotiques doivent être pris dès que possible, selon la prescription du médecin, et jusqu’à la fin du traitement, même si les symptômes s’améliorent. Le type d’antibiotique utilisé dépend de la bactérie suspectée ou identifiée, ainsi que de sa sensibilité aux différents antibiotiques. En général, le traitement de première intention repose sur l’utilisation d’amoxicilline, de macrolides (érythromycine, clarithromycine, azithromycine) ou de fluoroquinolones (lévofloxacine, moxifloxacine). En cas de pneumonie sévère, d’allergie ou de résistance aux antibiotiques, d’autres antibiotiques peuvent être utilisés, comme la céfotaxime, la ceftriaxone, la vancomycine ou la linézolide.

Antiviraux et antifongiques

Les antiviraux sont des médicaments qui inhibent la réplication des virus. Ils sont le traitement de choix pour les pneumonies virales, qui sont les plus fréquentes chez les enfants. Les antiviraux doivent être pris le plus tôt possible après l’apparition des symptômes, et pendant la durée indiquée par le médecin. Le type d’antiviral utilisé dépend du virus en cause. Par exemple, l’oseltamivir ou le zanamivir sont utilisés pour traiter les pneumonies causées par le virus de la grippe, tandis que le ganciclovir ou le foscarnet sont utilisés pour traiter les pneumonies causées par le cytomégalovirus.

Les antifongiques sont des médicaments qui détruisent ou empêchent la croissance des champignons. Ils sont le traitement de choix pour les pneumonies fongiques, qui sont rares et touchent surtout les personnes immunodéprimées. Les antifongiques doivent être pris selon la prescription du médecin, et pendant une longue durée, car les champignons sont difficiles à éradiquer. Le type d’antifongique utilisé dépend du champignon en cause. Par exemple, le cotrimoxazole est utilisé pour traiter les pneumonies causées par le pneumocystis jirovecii, tandis que l’amphotéricine B ou le voriconazole sont utilisés pour traiter les pneumonies causées par l’aspergillus.

Traiter la pneumonie à domicile ou à l’hopital

La plupart des pneumonies peuvent être traitées à domicile, avec des médicaments par voie orale et des mesures de soutien, comme le repos, l’hydratation, la prise d’antipyrétiques pour faire baisser la fièvre, et l’évitement du tabac et de l’alcool. Il est important de suivre les recommandations du médecin et de surveiller l’évolution des symptômes. En cas d’aggravation ou de persistance des symptômes, il faut consulter à nouveau le médecin.

Dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire, notamment si la pneumonie est sévère, si le patient est âgé, si le patient présente des signes de détresse respiratoire, si le patient a des maladies chroniques associées, ou si le patient ne répond pas au traitement initial. L’hospitalisation permet de recevoir des médicaments par voie intraveineuse, de l’oxygénothérapie, une surveillance étroite et, si besoin, une ventilation assistée.

Complications potentielles de la pneumonie

La pneumonie est une infection grave des poumons qui peut entraîner des complications si elle n’est pas traitée correctement ou à temps. Ces complications peuvent mettre en danger la vie du patient ou altérer sa qualité de vie. Voici les principales complications potentielles de la pneumonie :

  • La septicémie : il s’agit d’une diffusion de l’infection dans le sang, qui peut provoquer un choc septique, c’est-à-dire une chute brutale de la pression artérielle et une défaillance des organes vitaux. Cette complication est plus fréquente en cas de pneumonie à pneumocoque, à staphylocoque ou à légionelle. Elle nécessite une prise en charge en réanimation et une antibiothérapie à large spectre ;
  • Les difficultés respiratoires : il s’agit d’une diminution de la capacité d’oxygénation des poumons, qui peut entraîner une hypoxie (manque d’oxygène dans le sang) ou une détresse respiratoire aiguë (insuffisance respiratoire sévère). Cette complication peut être due à une atteinte étendue des poumons, à une obstruction des bronches par les sécrétions, ou à une défaillance du cœur droit (cor pulmonale). Elle nécessite une oxygénothérapie ou une ventilation assistée ;
  • L’accumulation de liquide dans la plèvre : il s’agit de la présence d’un épanchement pleural (liquide entre les deux feuillets de la plèvre, l’enveloppe des poumons) ou d’une pleurésie (inflammation de la plèvre). Cette complication peut être due à une irritation de la plèvre par l’infection, à une insuffisance cardiaque ou à une maladie auto-immune. Elle peut provoquer une douleur thoracique, une toux et une gêne respiratoire. Elle nécessite une ponction pleurale pour évacuer le liquide et analyser sa nature.

Conclusion

La pneumonie est une infection des poumons qui peut avoir des causes, des symptômes et des traitements variés. Elle peut être bénigne ou grave, selon le type de pneumonie, l’âge et l’état de santé du patient. Il est important de reconnaître les signes de la pneumonie et de consulter un médecin dès que possible, afin de recevoir le traitement adapté et d’éviter les complications. Voici les points clés à retenir sur la pneumonie :

Résumé et points clés à retenir

  • La pneumonie est une infection des alvéoles pulmonaires, causée par des bactéries, des virus, des champignons ou d’autres micro-organismes ;
  • La pneumonie se manifeste par une toux, une fièvre, une difficulté à respirer, une douleur thoracique et une fatigue ;
  • Le diagnostic de la pneumonie repose sur l’examen clinique, la radiographie pulmonaire, la prise de sang et le prélèvement de crachats ;
  • Le traitement de la pneumonie dépend du type de pneumonie et de sa sévérité. Il peut inclure des antibiotiques, des antiviraux, des antifongiques, des antipyrétiques, des antitussifs, des fluidifiants bronchiques, de l’oxygénothérapie ou une ventilation assistée dans les cas graves ;
  • La prévention de la pneumonie passe par la vaccination, l’hygiène des mains, le port du masque, l’évitement du tabagisme et le renforcement du système immunitaire ;
  • La pneumonie peut entraîner des complications, comme une infection des poumons, une septicémie, une détresse respiratoire ou un épanchement pleural .

Nous espérons que cet article vous a permis de mieux comprendre la pneumonie, ses causes, ses symptômes, son diagnostic, son traitement et sa prévention. Si vous avez des questions ou des commentaires, n’hésitez pas à nous les faire part.

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