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Infection urinaire: tout savoir sur les causes, symptômes et traitements

13 mars 2024
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Alexis Bikfalvi

Définition de l’infection urinaire

Une infection urinaire est une infection qui touche une ou plusieurs parties du système urinaire, c’est-à-dire les reins, les uretères, la vessie et l’urètre. Le système urinaire a pour fonction d’éliminer les déchets et l’excès d’eau du corps sous forme d’urine. L’infection urinaire est causée par la présence de bactéries, le plus souvent des Escherichia coli (E. coli), qui proviennent de la flore intestinale ou de la peau et qui remontent par l’urètre jusqu’à la vessie ou plus haut.

La cystite est l’infection urinaire la plus fréquente

La cystite est le terme médical pour désigner une infection de la vessie, qui est l’organe qui stocke l’urine. La cystite fait partie des infections urinaires basses, qui touchent la partie inférieure du système urinaire, c’est-à-dire la vessie et l’urètre. La cystite est le type d’infection urinaire le plus fréquent, surtout chez les femmes, en raison de la proximité de l’urètre et de l’anus, et de la longueur plus courte de l’urètre chez les femmes que chez les hommes. La cystite se manifeste par des brûlures en urinant, des envies fréquentes et urgentes d’uriner, des urines troubles ou malodorantes, et parfois du sang dans les urines. La cystite est généralement bénigne et se soigne facilement avec des antibiotiques, mais elle peut être très inconfortable et affecter la qualité de vie des personnes qui en souffrent.

Les différents types d’infections urinaires

Il existe plusieurs types d’infections urinaires, selon la partie du système urinaire touchée. On distingue les infections urinaires basses, qui affectent l’urètre et la vessie, des infections urinaires hautes, qui affectent les uretères et les reins. Les infections urinaires basses sont plus courantes et moins graves que les infections urinaires hautes, qui peuvent entraîner des complications rénales potentiellement graves. Parmi les infections urinaires basses, on peut citer la cystite, l’urétrite (infection de l’urètre) et la prostatite (infection de la prostate chez l’homme). Parmi les infections urinaires hautes, on peut citer la pyélonéphrite (infection du rein) et l’urétérite (infection de l’uretère). Les symptômes des infections urinaires hautes sont plus sévères et incluent de la fièvre, des frissons, des douleurs dans le dos ou les flancs, des nausées et des vomissements. Les infections urinaires hautes nécessitent une prise en charge médicale rapide et un traitement antibiotique adapté.

Les causes d’une infection urinaire

Une infection urinaire se produit lorsque des micro-organismes, le plus souvent des bactéries, pénètrent dans le système urinaire et provoquent une inflammation et une infection. Les causes d’une infection urinaire peuvent varier selon le type et la localisation de l’infection, mais elles sont généralement liées à la présence de bactéries pathogènes, à des facteurs anatomiques ou hormonaux, ou à des facteurs comportementaux ou hygiéniques.

Les bactéries responsables d’infections urinaires

La cause la plus fréquente d’une infection urinaire est la bactérie Escherichia coli (E. coli), qui fait partie de la flore intestinale normale. Cette bactérie peut migrer de la région anale vers l’urètre, puis remonter vers la vessie, voire les reins, en provoquant une infection. D’autres bactéries peuvent également être responsables d’infections urinaires, comme les staphylocoques, les entérocoques, les klebsielles, les protéus, ou les pseudomonas. Certaines infections urinaires, notamment les urétrites, peuvent être causées par des agents infectieux sexuellement transmissibles, comme le chlamydia ou le gonocoque. Les infections urinaires à levures, comme le candida, sont plus rares, mais peuvent survenir chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli sous antibiotiques ou les personnes porteuses de sonde urinaire à demeure.

Les facteurs de risque

Certains facteurs peuvent favoriser le développement d’une infection urinaire, en facilitant la colonisation du système urinaire par les bactéries ou en diminuant les défenses naturelles de l’organisme. Ces facteurs peuvent être classés en deux catégories : les facteurs anatomiques et hormonaux, et les facteurs comportementaux et hygiéniques.

Facteurs anatomiques et hormonaux

Les femmes sont plus sujettes aux infections urinaires que les hommes, en raison de la proximité de l’urètre et de l’anus, et de la longueur plus courte de l’urètre chez les femmes. Cela facilite le passage des bactéries de la zone anale vers la vessie. Les femmes sont également plus exposées aux infections urinaires pendant la grossesse, à cause des modifications hormonales et de la compression de la vessie par l’utérus, qui favorisent la stagnation de l’urine et la prolifération bactérienne. La ménopause peut aussi augmenter le risque d’infections urinaires, en raison de la diminution des œstrogènes, qui entraîne une modification du pH vaginal et une fragilisation des muqueuses. Chez les hommes, les infections urinaires sont souvent liées à une hypertrophie de la prostate, qui gêne l’évacuation de l’urine et favorise la rétention urinaire. Les anomalies congénitales ou acquises du système urinaire, comme les malformations, les calculs, les tumeurs, ou les sténoses, peuvent également augmenter le risque d’infections urinaires, en créant des obstacles à l’écoulement normal de l’urine.

Facteurs comportementaux et hygiéniques

L’activité sexuelle est un facteur de risque important d’infections urinaires, surtout chez les femmes. En effet, les rapports sexuels peuvent favoriser le transfert des bactéries de la zone anale ou génitale vers l’urètre, et provoquer des micro-traumatismes des muqueuses. Certaines méthodes contraceptives, comme le diaphragme ou le spermicide, peuvent aussi augmenter le risque d’infections urinaires, en modifiant la flore vaginale ou en irritant l’urètre. L’hygiène intime est également un facteur à prendre en compte, car un excès ou un défaut d’hygiène peut favoriser la prolifération ou le déplacement des bactéries. Il est recommandé de se laver une fois par jour avec un savon doux, de s’essuyer d’avant en arrière après être allé aux toilettes, et d’uriner après chaque rapport sexuel. D’autres facteurs comportementaux peuvent augmenter le risque d’infections urinaires, comme le fait de se retenir d’uriner, de boire trop peu d’eau, ou de consommer des aliments irritants, comme les épices, le café, ou l’alcool.

Reconnaître les symptômes d’une infection urinaire

Une infection urinaire se manifeste par des signes qui peuvent varier selon la partie du système urinaire touchée, l’âge et le sexe de la personne. Il est important de reconnaître les symptômes d’une infection urinaire pour consulter un médecin et bénéficier d’un traitement adapté. Voici les principaux symptômes d’une infection urinaire chez l’adulte, l’enfant et les personnes âgées.

Les symptômes chez l’adulte

Chez l’adulte, les symptômes d’une infection urinaire dépendent du type et de la localisation de l’infection. On distingue les infections urinaires basses, qui affectent la vessie et l’urètre, des infections urinaires hautes, qui affectent les reins et les uretères. Les infections urinaires basses sont plus fréquentes et moins graves que les infections urinaires hautes, qui peuvent entraîner des complications rénales potentiellement graves.

Les infections urinaires basses se manifestent principalement par :

  • des brûlures ou des douleurs en urinant ;
  • une sensation de poids ou de pression dans le bas-ventre ;
  • des envies fréquentes et urgentes d’uriner, même si la vessie est vide (pollakiurie) ;
  • des urines troubles, malodorantes, ou contenant du sang (hématurie) ;

Les infections urinaires hautes se manifestent principalement par :

  • de la fièvre (plus de 38°C), souvent accompagnée de frissons ;
  • des douleurs dans le dos ou sur les côtés, au niveau des reins ;
  • des nausées ou des vomissements ;
  • parfois, les mêmes symptômes qu’une infection urinaire basse (brûlures, envies d’uriner, etc.).

Les infections urinaires sont plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes, en raison de la proximité de l’urètre et de l’anus, et de la longueur plus courte de l’urètre chez les femmes. Les femmes sont également plus exposées aux infections urinaires pendant la grossesse, à cause des modifications hormonales et de la compression de la vessie par l’utérus, qui favorisent la stagnation de l’urine et la prolifération bactérienne. La ménopause peut aussi augmenter le risque d’infections urinaires, en raison de la diminution des œstrogènes, qui entraîne une modification du pH vaginal et une fragilisation des muqueuses. Chez les hommes, les infections urinaires sont souvent liées à une hypertrophie de la prostate, qui gêne l’évacuation de l’urine et favorise la rétention urinaire. Les rapports sexuels peuvent également favoriser le transfert des bactéries de la zone anale ou génitale vers l’urètre, et provoquer des micro-traumatismes des muqueuses.

Les symptômes chez l’enfant

Chez l’enfant, les symptômes d’une infection urinaire peuvent être difficiles à identifier, surtout chez le nourrisson ou le jeune enfant qui ne sait pas exprimer ses sensations. Il est donc important de surveiller les signes suivants :

  • une fièvre inexpliquée, souvent élevée (plus de 38,5°C) ;
  • des pleurs ou des cris lors de la miction ;
  • une agitation ou une irritabilité inhabituelle ;
  • une perte d’appétit ou un refus de boire ;
  • des vomissements ou de la diarrhée ;
  • une urine malodorante, trouble, ou contenant du sang ;
  • une modification du rythme ou de la quantité des mictions (plus ou moins fréquentes, plus ou moins abondantes) ;
  • une énurésie (pipi au lit) chez un enfant qui était propre ;
  • une douleur au niveau du ventre, du dos, ou des organes génitaux.

Chez l’enfant, les infections urinaires sont souvent des pyélonéphrites, c’est-à-dire des infections qui touchent les reins. Elles peuvent être dues à une anomalie du système urinaire, comme un reflux vésico-urétéral, qui permet à l’urine de remonter des voies urinaires vers les reins. Il est donc important de consulter rapidement un pédiatre en cas de suspicion d’infection urinaire chez l’enfant, et de réaliser des examens complémentaires pour rechercher une éventuelle malformation.

Les symptômes chez les personnes âgées

Chez les personnes âgées, les symptômes d’une infection urinaire peuvent être atypiques ou absents, ce qui rend le diagnostic plus difficile. Il faut donc être attentif aux signes suivants :

  • une confusion ou une désorientation ;
  • une agitation ou une dépression ;
  • une chute ou une perte d’équilibre ;
  • une incontinence urinaire ou fécale ;
  • une altération de l’état général ;
  • une fièvre ou une hypothermie ;
  • des douleurs abdominales, lombaires, ou pelviennes ;
  • une modification de l’aspect ou de l’odeur de l’urine.

Les personnes âgées sont plus à risque de développer des infections urinaires, en raison de l’affaiblissement du système immunitaire, de la diminution de la mobilité, de la présence de sondes urinaires, ou de pathologies associées, comme le diabète, l’hypertrophie de la prostate, ou la démence. Les infections urinaires chez les personnes âgées peuvent avoir des conséquences graves, comme une septicémie, une insuffisance rénale, ou une dégradation cognitive. Il est donc essentiel de les dépister et de les traiter rapidement.

Les complications possibles de l’infection urinaire

Une infection urinaire peut avoir des conséquences graves si elle n’est pas traitée à temps ou correctement. Il est donc important de consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes, et de suivre le traitement prescrit jusqu’au bout. Voici les principales complications possibles d’une infection urinaire.

Les risques en l’absence de traitement

Si une infection urinaire n’est pas traitée, elle peut s’étendre à d’autres parties du système urinaire, et provoquer des dommages irréversibles. Les complications les plus fréquentes sont :

  • La pyélonéphrite : il s’agit d’une infection du rein, qui peut entraîner une insuffisance rénale, une hypertension artérielle, ou une septicémie (infection généralisée du sang). La pyélonéphrite se manifeste par de la fièvre, des frissons, des douleurs lombaires, des nausées et des vomissements. Elle nécessite une hospitalisation et un traitement antibiotique par voie intraveineuse.
  • L’abcès rénal : il s’agit d’une accumulation de pus dans le rein, qui peut comprimer les structures rénales et altérer leur fonctionnement. L’abcès rénal se manifeste par de la fièvre, des frissons, des douleurs lombaires, une perte d’appétit et une altération de l’état général. Il nécessite une ponction ou une chirurgie pour évacuer le pus, ainsi qu’un traitement antibiotique.
  • L’urétérite : il s’agit d’une infection de l’urètre, le canal qui relie la vessie au méat urinaire. L’urétérite peut être due à une infection urinaire ascendante, ou à une infection sexuellement transmissible. Elle se manifeste par des brûlures, des écoulements, ou des saignements au niveau de l’urètre. Elle nécessite un traitement antibiotique adapté à l’agent infectieux.
  • La prostatite : il s’agit d’une infection de la prostate, la glande qui entoure l’urètre chez l’homme. La prostatite peut être due à une infection urinaire ascendante, ou à une infection sexuellement transmissible. Elle se manifeste par des douleurs pelviennes, des troubles urinaires, de la fièvre, et parfois des troubles sexuels. Elle nécessite un traitement antibiotique et anti-inflammatoire.
  • La cystite hémorragique : il s’agit d’une infection de la vessie qui provoque des saignements importants dans les urines. La cystite hémorragique peut être due à une infection urinaire sévère, ou à certains médicaments, comme la cyclophosphamide. Elle se manifeste par des urines rouges, des douleurs, et parfois de l’anémie. Elle nécessite un traitement antibiotique et parfois une transfusion sanguine.

Les infections urinaires récidivantes

On parle d’infections urinaires récidivantes lorsque l’on a au moins deux infections urinaires dans les six mois, ou au moins trois infections urinaires dans l’année. Les infections urinaires récidivantes touchent surtout les femmes, en raison de la proximité de l’urètre et de l’anus, et de la longueur plus courte de l’urètre chez les femmes. Les infections urinaires récidivantes peuvent avoir plusieurs causes :

  • Une mauvaise élimination des bactéries lors du traitement antibiotique, qui peut être due à une mauvaise observance, à une résistance bactérienne, ou à une persistance de foyers infectieux.
  • Une réinfection par une nouvelle souche bactérienne, qui peut être due à des rapports sexuels, à une hygiène intime inadaptée, ou à une contamination fécale.
  • Une prédisposition individuelle, qui peut être due à des facteurs anatomiques, hormonaux, immunitaires, ou génétiques.

Les infections urinaires récidivantes peuvent être très gênantes et altérer la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Elles peuvent aussi augmenter le risque de complications, comme la pyélonéphrite ou l’insuffisance rénale. Il est donc important de prévenir les infections urinaires récidivantes, en adoptant des mesures hygiéno-diététiques, en prenant éventuellement une prophylaxie antibiotique, et en recherchant une éventuelle anomalie du système urinaire.

Diagnostic d’une infection urinaire

Si vous pensez avoir une infection urinaire, il est important de consulter un médecin sans tarder. Le diagnostic d’une infection urinaire repose sur l’anamnèse, l’examen clinique et les analyses d’urine. Voici les principaux examens à attendre lors d’une consultation médicale pour une infection urinaire.

Consultation médicale : quels examens attendre ?

Lors de la consultation médicale, le médecin vous posera des questions sur vos symptômes, vos antécédents médicaux, vos facteurs de risque et vos habitudes de vie. Il vous examinera également pour rechercher des signes d’infection ou de complication, comme de la fièvre, des douleurs abdominales, lombaires ou pelviennes, ou une sensibilité à la palpation des reins ou de la vessie. Le médecin pourra également pratiquer un toucher rectal chez l’homme pour évaluer l’état de la prostate, ou recommander un examen gynécologique chez la femme pour écarter une infection génitale.

La bandelette urinaire et la culture d’urine

Le diagnostic d’une infection urinaire repose essentiellement sur les analyses d’urine, qui permettent de détecter la présence de bactéries, de globules blancs, de globules rouges ou de nitrites dans les urines. Il existe deux types d’analyses d’urine : la bandelette urinaire et la culture d’urine.

La bandelette urinaire est un test rapide et simple, qui consiste à tremper une bandelette réactive dans un échantillon d’urine. La bandelette change de couleur en fonction de la concentration de certains éléments dans l’urine, comme les leucocytes, les nitrites, les protéines, le sang ou le glucose. La bandelette urinaire permet de confirmer ou d’infirmer la suspicion d’une infection urinaire et est suffisante pour initier un traitement antibiotique dans le cas d’une cystite simple. La culture d’urine est un examen plus précis et plus fiable, qui consiste à mettre en culture un échantillon d’urine dans un milieu nutritif, afin de faire croître les bactéries éventuellement présentes. La culture d’urine permet d’identifier le germe responsable de l’infection, ainsi que sa sensibilité aux différents antibiotiques. La culture d’urine nécessite un délai de quelques jours pour obtenir les résultats, mais elle est indispensable pour confirmer le diagnostic, pour adapter le traitement et pour surveiller l’efficacité du traitement.Pour réaliser les analyses d’urine, il faut recueillir un échantillon d’urine dans un flacon stérile, en respectant certaines règles d’hygiène. Il faut se laver les mains et les parties génitales avec un savon doux, puis essuyer avec un linge propre. Il faut ensuite recueillir l’urine en milieu de jet, c’est-à-dire en laissant couler le premier jet d’urine dans les toilettes, puis en remplissant le flacon, et en terminant dans les toilettes. Il faut éviter de toucher le flacon ou le bouchon avec les doigts ou les parties génitales, et de fermer le flacon immédiatement après le prélèvement. Il faut ensuite apporter l’échantillon d’urine au laboratoire dans les plus brefs délais, ou le conserver au réfrigérateur en attendant.

Les options de traitement pour l’infection urinaire

Le traitement d’une infection urinaire vise à éliminer les bactéries responsables de l’infection, à soulager les symptômes et à prévenir les complications. Le traitement dépend du type et de la gravité de l’infection, ainsi que des caractéristiques du patient. Voici les principales options de traitement pour l’infection urinaire.

Les antibiotiques : première ligne de traitement

Les antibiotiques sont les médicaments de choix pour traiter les infections urinaires, car ils permettent de tuer les bactéries qui en sont la cause. Le choix de l’antibiotique, sa posologie et sa durée dépendent du germe identifié, de sa sensibilité aux antibiotiques, du type et de la localisation de l’infection, et de l’état de santé du patient. Les antibiotiques les plus utilisés pour les infections urinaires sont :

  • la fosfomycine, qui se prend en une seule dose (traitement monodose) ;
  • la nitrofurantoïne, qui se prend pendant 5 à 7 jours ;
  • le triméthoprime-sulfaméthozaxole, qui se prend pendant 3 à 5 jours ;
  • les fluoroquinolones, comme la ciprofloxacine, qui se prend pendant 7 à 14 jours ;
  • les céphalosporines, comme la céfixime ou la céfotaxime, qui se prennent pendant 5 à 10 jours.

Les antibiotiques sont généralement administrés par voie orale, sauf en cas d’infection urinaire sévère ou compliquée, où ils peuvent être administrés par voie intraveineuse à l’hôpital. Les antibiotiques peuvent avoir des effets indésirables, comme des nausées, des diarrhées, des réactions allergiques, ou des interactions avec d’autres médicaments. Il faut donc respecter la prescription du médecin et signaler tout effet indésirable.

L’importance du respect de la posologie

Il est essentiel de respecter la posologie et la durée du traitement antibiotique prescrit par le médecin, même si les symptômes disparaissent rapidement. En effet, arrêter le traitement trop tôt ou le modifier peut favoriser la persistance ou la réapparition de l’infection, ainsi que le développement de résistances bactériennes, qui rendent les antibiotiques moins efficaces. Il faut donc prendre le traitement jusqu’au bout, sans sauter de doses, sans doubler les doses, et sans partager le traitement avec d’autres personnes. Il faut également éviter de consommer de l’alcool pendant le traitement, car cela peut diminuer son efficacité et augmenter le risque d’effets indésirables.

Traitement des infections urinaires récidivantes

On parle d’infections urinaires récidivantes lorsque l’on a au moins deux infections urinaires dans les six mois, ou au moins trois infections urinaires dans l’année. Les infections urinaires récidivantes touchent surtout les femmes, en raison de la proximité de l’urètre et de l’anus, et de la longueur plus courte de l’urètre chez les femmes. Les infections urinaires récidivantes peuvent être très gênantes et altérer la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Elles peuvent aussi augmenter le risque de complications, comme la pyélonéphrite ou l’insuffisance rénale. Il est donc important de prévenir les infections urinaires récidivantes, en adoptant des mesures hygiéno-diététiques, en prenant éventuellement une prophylaxie antibiotique, et en recherchant une éventuelle anomalie du système urinaire.

Les mesures hygiéno-diététiques consistent à :

  • boire suffisamment d’eau pour favoriser l’élimination des bactéries ;
  • uriner régulièrement et complètement, surtout après les rapports sexuels ;
  • avoir une hygiène intime adaptée, sans excès ni défaut, et en s’essuyant d’avant en arrière ;
  • éviter les produits irritants pour la muqueuse urinaire, comme les savons parfumés, les spermicides, ou les vêtements trop serrés ;
  • consommer des aliments bénéfiques pour la flore vaginale, comme les yaourts ou les probiotiques ;
  • éviter les aliments favorisant la prolifération bactérienne, comme le sucre, l’alcool, ou les épices.

La prophylaxie antibiotique consiste à prendre un antibiotique à faible dose pendant une période prolongée, afin de prévenir les récidives. Elle peut être indiquée chez les femmes qui ont plus de trois infections urinaires par an, ou chez les femmes ménopausées qui ont des infections urinaires liées aux rapports sexuels. La prophylaxie antibiotique doit être prescrite et surveillée par un médecin, car elle peut avoir des effets indésirables et favoriser les résistances bactériennes.

La recherche d’une anomalie du système urinaire consiste à réaliser des examens complémentaires, comme une échographie, une cystoscopie, ou une cystographie, afin de détecter une éventuelle malformation, un calcul, une tumeur, ou un reflux vésico-urétéral, qui pourrait expliquer les infections urinaires récidivantes. Si une anomalie est découverte, elle peut nécessiter un traitement spécifique, comme une chirurgie ou une dilatation.

Traitements naturels pour soulager les symptômes

En complément du traitement antibiotique, il existe des traitements naturels qui peuvent aider à soulager les symptômes d’une infection urinaire, comme la douleur, la brûlure, ou l’envie d’uriner. Ces traitements ne doivent pas se substituer au traitement médical, mais peuvent le compléter. Voici quelques exemples de traitements naturels pour l’infection urinaire :

  • Les plantes diurétiques, comme le pissenlit, la bruyère, la busserole, ou la canneberge, qui augmentent la production et l’élimination d’urine, et favorisent l’évacuation des bactéries. Elles peuvent se prendre sous forme de tisanes, de gélules, ou de jus.
  • Les plantes anti-inflammatoires, comme la camomille, le thym, le romarin, ou la sauge, qui apaisent les irritations et les inflammations de la muqueuse urinaire. Elles peuvent se prendre sous forme de tisanes, de gélules, ou d’huiles essentielles.
  • Les plantes antiseptiques, comme l’échinacée, le thym, le romarin, ou l’origan, qui ont une action antibactérienne et renforcent les défenses immunitaires. Elles peuvent se prendre sous forme de tisanes, de gélules, ou d’huiles essentielles.
  • Les probiotiques, comme les lactobacilles, qui rééquilibrent la flore vaginale et intestinale, et empêchent la colonisation des bactéries pathogènes. Ils peuvent se prendre sous forme de gélules, de yaourts, ou de compléments alimentaires.
  • Les compresses chaudes, qui soulagent les douleurs pelviennes ou lombaires, en appliquant une bouillotte, un coussin chauffant, ou une serviette chaude sur la zone douloureuse.
  • Le bicarbonate de soude, qui alcalinise l’urine et réduit l’acidité, ce qui diminue la sensation de brûlure. Il peut se prendre sous forme de poudre, à diluer dans un verre d’eau, à raison d’une cuillère à café par jour.

Ces traitements naturels peuvent avoir des contre-indications, des effets indésirables, ou des interactions avec d’autres médicaments. Il faut donc demander l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien avant de les utiliser, et respecter les doses et les précautions d’emploi. Ces traitements naturels ne doivent pas remplacer le traitement antibiotique, mais le compléter. Il faut donc continuer à prendre le traitement prescrit par le médecin, même si les symptômes s’améliorent.

Prévention de l’infection urinaire

Une infection urinaire est une infection qui touche une ou plusieurs parties du système urinaire, c’est-à-dire les reins, les uretères, la vessie et l’urètre. L’infection urinaire est causée par la présence de bactéries, le plus souvent des Escherichia coli (E. coli), qui proviennent de la flore intestinale ou de la peau et qui remontent par l’urètre jusqu’à la vessie ou plus haut. Une infection urinaire peut provoquer des symptômes désagréables, comme des brûlures en urinant, des envies fréquentes et urgentes d’uriner, des urines troubles ou malodorantes, et parfois de la fièvre ou des douleurs. Une infection urinaire peut aussi avoir des complications graves, comme une pyélonéphrite (infection du rein) ou une septicémie (infection généralisée du sang). Il est donc important de prévenir les infections urinaires, en adoptant des mesures simples et efficaces. Voici les principales mesures de prévention de l’infection urinaire.

Hydratation et miction régulière

L’une des mesures les plus importantes pour prévenir les infections urinaires est de boire suffisamment de liquides, surtout de l’eau, pour favoriser l’élimination des bactéries par l’urine. Il est recommandé de boire au moins 1,5 litre d’eau par jour, et plus si l’on transpire beaucoup ou si l’on consomme des aliments salés ou diurétiques. Il faut également uriner régulièrement et complètement, sans se retenir, car la stagnation de l’urine dans la vessie favorise la prolifération bactérienne. Il faut uriner au moins toutes les 3 à 4 heures, et toujours après un rapport sexuel, pour évacuer les germes qui auraient pu pénétrer dans l’urètre.

Une bonne hygiène intime

Une autre mesure essentielle pour prévenir les infections urinaires est d’avoir une bonne hygiène intime, sans excès ni défaut. Il faut se laver une fois par jour avec un savon doux, adapté à la zone génitale, et rincer abondamment à l’eau claire. Il faut éviter les douches vaginales, les produits parfumés, les bains moussants, ou les lingettes, qui peuvent irriter la muqueuse ou modifier la flore vaginale. Il faut également s’essuyer d’avant en arrière après être allé aux toilettes, pour éviter de transférer les bactéries de la zone anale vers l’urètre. Il faut porter des sous-vêtements en coton, qui laissent respirer la peau, et éviter les pantalons trop serrés ou les vêtements synthétiques, qui favorisent la macération et la transpiration.

Impact de l’alimentation sur les infections urinaires

L’alimentation peut aussi avoir un impact sur la prévention des infections urinaires, en modifiant le pH ou la concentration de l’urine. Il existe des aliments bénéfiques, qui peuvent aider à prévenir ou à soulager les infections urinaires, et des aliments déconseillés, qui peuvent favoriser ou aggraver les infections urinaires. Voici quelques exemples d’aliments à privilégier ou à éviter en cas d’infection urinaire :

  • Les aliments bénéfiques sont ceux qui ont une action diurétique, anti-inflammatoire, antiseptique, ou qui rééquilibrent la flore vaginale. Il s’agit par exemple de la canneberge, qui empêche les bactéries d’adhérer à la paroi de la vessie, du jus de citron, qui alcalinise l’urine et réduit l’acidité, du persil, du céleri, de l’ananas, ou du concombre, qui augmentent la production et l’élimination de l’urine, du yaourt, du kéfir, ou des probiotiques, qui renforcent la flore vaginale et intestinale, ou encore du thym, du romarin, de la sauge, ou de l’origan, qui ont une action antibactérienne et anti-inflammatoire.
  • Les aliments déconseillés sont ceux qui favorisent la prolifération bactérienne, qui irritent la muqueuse urinaire, ou qui acidifient l’urine. Il s’agit par exemple du sucre, qui nourrit les bactéries, de l’alcool, du café, du thé, ou du chocolat, qui déshydratent et irritent la vessie, des épices, du piment, du vinaigre, ou des agrumes, qui augmentent l’acidité de l’urine et la sensation de brûlure, ou encore des fromages fermentés, des charcuteries, ou des viandes rouges, qui contiennent des substances favorisant les infections urinaires.

En plus de ces mesures de prévention, il est important de consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes d’une infection urinaire, et de suivre le traitement antibiotique prescrit jusqu’au bout, même si les symptômes disparaissent rapidement. En effet, arrêter le traitement trop tôt ou le modifier peut favoriser la persistance ou la réapparition de l’infection, ainsi que le développement de résistances bactériennes, qui rendent les antibiotiques moins efficaces. Il faut donc prendre le traitement jusqu’au bout, sans sauter de doses, sans doubler les doses, et sans partager le traitement avec d’autres personnes. Il faut également éviter de consommer de l’alcool pendant le traitement, car cela peut diminuer son efficacité et augmenter le risque d’effets indésirables.

Mieux vivre avec une infection urinaire

Une infection urinaire est une situation désagréable et douloureuse, qui peut perturber le quotidien des personnes qui en souffrent. Il existe cependant des moyens de mieux vivre avec une infection urinaire, en suivant le traitement médical, en adoptant des mesures de prévention, et en répondant aux questions fréquentes sur cette affection. Voici quelques conseils pour mieux vivre avec une infection urinaire.

Gérer une infection urinaire au quotidien

Si vous avez une infection urinaire, il est important de suivre le traitement antibiotique prescrit par votre médecin, même si les symptômes disparaissent rapidement. En effet, arrêter le traitement trop tôt ou le modifier peut favoriser la persistance ou la réapparition de l’infection, ainsi que le développement de résistances bactériennes, qui rendent les antibiotiques moins efficaces. Il faut donc prendre le traitement jusqu’au bout, sans sauter de doses, sans doubler les doses, et sans partager le traitement avec d’autres personnes. Il faut également éviter de consommer de l’alcool pendant le traitement, car cela peut diminuer son efficacité et augmenter le risque d’effets indésirables.

En plus du traitement médical, vous pouvez soulager les symptômes d’une infection urinaire, comme la douleur, la brûlure, ou l’envie d’uriner, en utilisant des remèdes naturels, comme les plantes, les probiotiques, les compresses chaudes, ou le bicarbonate de soude. Ces remèdes ne doivent pas se substituer au traitement médical, mais le compléter. Vous pouvez demander l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien avant d’utiliser ces remèdes, et respecter les doses et les précautions d’emploi.Vous pouvez également prévenir les infections urinaires, ou éviter les récidives, en adoptant des mesures hygiéno-diététiques, comme boire suffisamment d’eau, uriner régulièrement et complètement, avoir une bonne hygiène intime, consommer des canneberges, éviter les aliments irritants ou favorisant la prolifération bactérienne, ou lutter contre la constipation. Ces mesures peuvent vous aider à réduire le risque d’infection, ou à limiter la fréquence et la sévérité des infections.

Questions fréquemment posées

Voici quelques questions fréquemment posées sur les infections urinaires, et leurs réponses.

  • Est-ce que les infections urinaires sont contagieuses ? Non, les infections urinaires ne sont pas contagieuses, car elles sont causées par des bactéries qui proviennent de la flore intestinale ou de la peau, et qui ne se transmettent pas d’une personne à l’autre. Cependant, certaines infections urinaires, notamment les urétrites, peuvent être causées par des agents infectieux sexuellement transmissibles, comme la chlamydia ou le gonocoque. Dans ce cas, il faut utiliser un préservatif pour éviter la transmission, et traiter le ou la partenaire en même temps que soi-même.
  • Est-ce que les infections urinaires peuvent affecter la fertilité ? Non, les infections urinaires n’ont pas d’impact sur la fertilité, car elles n’affectent pas les organes reproducteurs. Cependant, les infections urinaires peuvent être plus fréquentes chez les femmes enceintes, à cause des modifications hormonales et de la compression de la vessie par l’utérus, qui favorisent la stagnation de l’urine et la prolifération bactérienne. Il faut donc être vigilant et consulter rapidement en cas de symptômes, car les infections urinaires non traitées pendant la grossesse peuvent avoir des conséquences sur la santé de la mère et du bébé, comme un accouchement prématuré, un retard de croissance, ou une infection néonatale.
  • Est-ce que les infections urinaires peuvent provoquer des douleurs pendant les rapports sexuels ? Oui, les infections urinaires peuvent provoquer des douleurs pendant les rapports sexuels, car elles irritent et enflamment la muqueuse urinaire, qui est en contact avec le pénis ou le préservatif. Il est donc conseillé d’éviter les rapports sexuels pendant le traitement d’une infection urinaire, ou d’utiliser un lubrifiant pour réduire les frottements. Il faut également uriner après chaque rapport sexuel, pour évacuer les germes qui auraient pu pénétrer dans l’urètre.

Quand consulter un urologue ?

Un urologue est un médecin spécialiste des maladies de l’appareil urinaire et génital. Il peut être utile de consulter un urologue dans certains cas d’infections urinaires, comme :

  • les infections urinaires récidivantes, c’est-à-dire lorsque l’on a au moins deux infections urinaires dans les six mois, ou au moins trois infections urinaires dans l’année ;
  • les infections urinaires compliquées, dues à une anomalie du système urinaire, comme un calcul, une tumeur, ou un reflux vésico-urétéral ;
  • les infections urinaires chez l’homme, c’est-à-dire lorsque l’infection est associée à une prostatite, une épididymite, ou une orchite.

L’urologue peut réaliser des examens complémentaires, comme une échographie, une cystoscopie, ou une urographie, pour rechercher la cause ou la complication de l’infection urinaire, et proposer un traitement adapté, comme une chirurgie, une dilatation, ou une sonde urinaire.

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